Éducatif

DOMAINES. L’UNESCO indique qu’aujourd’hui, sur la planète, presque 800 millions de personnes de plus de 15 ans ne savent ni lire ni écrire. Et plus de 2/3 d’entre elles sont des femmes. Pourtant, l’éducation pour tous est un droit.

Contexte 

Qu’est-ce que l’éducation ?

L’UNESCO définit l’éducation dite « de base » en 1952. Elle représente un socle minimum d’éducation générale : comprendre les problèmes qui nous entourent, nos droits civiques… Elle permet aussi d’apporter un minimum de connaissances théoriques et techniques : résoudre des problèmes concrets de son milieu, développement personnel...

L’éducation au centre du développement

En l’an 2000,  lors du Sommet du Millénaire qui a permis aux chefs d’État de choisir huit Objectifs du Millénaire pour le Développement, le deuxième objectif concernait l’éducation : « assurer l’éducation primaire pour tous ». L’éducation est en effet un objectif particulièrement important puisqu’il a des répercussions directes sur les autres aspects de la vie comme l’autonomie des femmes, la réduction de la pauvreté, la lutte contre le sida ou les maladies…


Evolution 

L’évolution de la notion d’éducation et de sa place

En 1990 en Thaïlande, lors de la conférence mondiale sur l’éducation pour tous, 155 pays et 150 organisations ont adopté une Déclaration mondiale visant à instaurer l’accès universel à l’éducation de base et à réduire l’analphabétisme.

Puis en 2000, le Sommet du Millénaire, qui a constitué le plus grand rassemblement de chefs d'État et de gouvernement de tous les temps, a permis de définir 8 Objectifs du Millénaire pour le Développement. Le deuxième objectif, qui concerne le domaine de l’éducation, prévoit notamment des moyens pour achever un cycle complet d’études primaires ou encore vise à réduire la disparité entre les sexes à tous les niveaux de l’enseignement. Découvrez cet objectif en détails.

Dans la continuité, le Forum mondial sur l'éducation organisé par l’UNESCO, qui s’est tenu au Sénégal en 2000 puis en République de Corée en 2015, a vu lors de ces deux éditions les dirigeants s’inscrire dans la même vision : « assurer une éducation équitable, inclusive et de qualité et un apprentissage tout au long de la vie pour tous, d’ici à 2030. Transformer les vies grâce à l'éducation ».

Néanmoins le constat reste le même depuis 1990 : les États ont progressé mais n’ont pas encore atteint leur objectif d’éducation pour tous. 


Acteurs 

En solidarité, les acteurs intervenant dans le domaine de l’éducation sont majoritairement des associations ou ONG porteuses de projets telles que ASMAE - Association Sœur Emmanuelle, qui considère que l’éducation est essentielle au développement de l’enfant. L’enjeu de cette organisation est double : « Permettre l’accès à la scolarité pour tous les enfants même les plus défavorisés et marginalisés, et démocratiser l’acquisition des savoirs de base : lire, écrire, compter… Favoriser une éducation de qualité, la seule susceptible d’apporter aux pays et aux individus les nombreux bénéfices économiques et sociaux qu’ils en attendent. » Elle travaille par exemple à développer des programmes d’éveil des tout-petits à Madagascar.

On compte également parmi les acteurs l’UNICEF, fonds des Nations Unies pour l'enfance, qui s’engage notamment pour l’égalité d’accès à l’éducation ou encore l’autonomisation des femmes par l’éducation. L'objectif poursuivi par cette organisation est ainsi  «  la création d'un monde où tous les enfants, indépendamment de leur sexe, du contexte socio-économique ou des circonstances, ont accès à une éducation gratuite, obligatoire et de qualité ».

Pour mettre en place leurs programmes, les ONG et associations sont en coopération permanente avec des partenaires locaux, nationaux ou internationaux comme l’ONU, l’Education nationale du pays en question, les institutions financières, les entreprises ou encore des individus du grand public  par le biais des dons.

Exemples d’acteurs : ASMAEONUAssociation Aide et Action


Métiers 

La principale mission est de transmettre : des connaissances, des savoir-faire, un savoir-être, des valeurs, etc. Le professionnel sera donc toujours en interaction avec un public, de tout âge et tout horizon.

En amont, selon les niveaux de responsabilités, des missions liées à de la gestion de projets, à de la gestion administrative, financière et des ressources humaines, à la relation partenariale, peuvent prendre plus ou moins de place.

L’interaction avec le public et avec un nombre élevé de partenaires requiert des compétences relationnelles importantes : aisance à l’oral, pédagogie, patience, sens de l’écoute, attention, etc. Afin de satisfaire le public et les partenaires, il faut également toujours faire preuve de créativité, et d’une grande capacité d’adaptation.

Les métiers de l’animation et de l’éducation sont souvent rattachés à des diplômes d’Etat donnant des prérogatives spécifiques à un niveau d’intervention.  Pour ce qui est de la formation, les profils vont être très divers en fonction de la spécialité exercée, mais ils demanderont dans tous les cas soit un diplôme en ingénierie de formation, soit une expérience significative dans le domaine enseigné.

Quelques métiers : animateur socio-culturel, enseignant, éducateurs spécialisés, coordinateur…

En savoir plus sur les métiers et les formations de ce domaine dans la rubrique "En faire mon métier"

En savoir plus


A lire
  • Un bon départ : éducation et protection de la petite enfance (UNESCO, 2007)
  • Revue Recherche et formation pour les professions de l’éducation - INRP (Institut National de Recherche Pédagogique)
Cet article à été écrit en collaboration avec ASMAE - Association Soeur Emmanuelle. ONG de solidarité internationale spécialisée dans le développement de l’enfant. Indépendante, laïque et apolitique, elle est ouverte à tous.

Ses actions visent à soutenir les enfants les plus démunis et à favoriser leur autonomie, par l’éducation, la santé et l’accompagnement psychosocial. L'association est présente dans 8 pays sur trois continents : Egypte, Liban, Mali, Philippines, Madagascar, Inde, Burkina Faso, et France. Trente ans après la fondation de l’association par sœur Emmanuelle, les équipes qui ont pris la relève restent fidèles aux valeurs d’écoute et de réciprocité qui sont à la base de leur action.

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